En faisant l’acquisition d’anciens jardins potagers situés à l’emplacement des Saintes Chapelles du château des Bourbons et disparues depuis le début du XIXème siècle, la commune de Bourbon l’Archambault, a décidé de revoir l’aménagement des abords de la forteresse des Bourbon.

Cette décision est intervenue après que le service d’archéologie du département de l’Allier ait remis début 2014 le rapport final du diagnostic archéologique qui a concerné 4 sondages sur les parcelles.

Ses conclusions ont confirmé la présence des vestiges de l’ancien château et notamment les fondations des Saintes-Chapelles, ainsi que du corps de logis qui précédait l’accès à la haute-cour.

Les élus de la commune de Bourbon l’Archambault ont donc souhaité mettre en valeur le résultat de ces fouilles entreprises dans les parcelles privées communales qu’ils ont souhaité ouvrir au public.

Après avoir passé en revue plusieurs solutions, dont celle du dégagement des ouvrages enterrés, nous avons proposé de conserver les vestiges enfouis et de suggérer, par un aménagement paysager de surface, la présence des ouvrages en sous-sol sur la base des études archéologiques et historiques existantes. Pour cela, et afin d’intégrer au projet des éléments historiques et scientifiques complémentaires, nous avons consulté l’archéologue qui a mené les fouilles préventives pour le compte du service archéologique départemental de l’Allier en 2013, et qui nous a apporté le résultat de ses recherches en termes d’implantations des bâtiments disparus, notamment celles des deux Saintes Chapelles et du « logis neuf ».

Cette solution, plus « légère » par rapport à une solution « lourdes » financièrement et matériellement qui aurait eu pour objectif de découvrir les vestiges et de les mettre en valeur pour une présentation au public, ne nécessitait pas de fouilles complémentaires préalablement aux aménagements, notamment si ceux-ci ne déstructuraient pas le sous-sol à plus de 30 cm de profondeur.

Les aménagements de surface que nous avons conçus, de nature végétale et minérale, mais également réversible, ont permis de baliser et de protéger les vestiges archéologiques conservés en dessous. Ils s’organisent sous forme d’un jardin, qui par son organisation, reflète la trace des bâtiments disparus. Ils servent également de support aux explications des guides/conférenciers de la citadelle des Bourbon pour relater l’histoire du site et sa configuration telle qu’elle était jusqu’à la fin du XVIIIème siècle. Ce jardin a ainsi pour ambition de d’être un véritable support de médiation culturelle.