Depuis la fin des années 40, date d’origine de sa construction, le lycée professionnel Jean Guehenno a connu des adaptations successives dans son fonctionnement et ses besoins issus de l’évolution des enseignements dispensés, des activités pédagogiques, des modes vie scolaires et des impératifs administratifs. C’est aujourd’hui un établissement reconnu pour ses formations notamment dans le domaine de la bijouterie et de la restauration qui font sa réputation bien au-delà des sphères locales.

Notre proposition architecturale a pour objectif de respecter l’unité architecturale des bâtiments d’origine, construits juste après la seconde guerre mondiale, marquée par l’emploi d’éléments préfabriqués de béton ton pierre de grande qualité, et dont la composition tramée des façades, relecture néo-classique, est caractéristique de l’architecture officielle de cette époque de début de reconstruction.

Pour nous, il ne s’agit pas cependant de mimétisme ou de pastiche, cela relève plutôt de notions de continuité, de rythme, de hauteurs, de volumétries, mais également de qualité d’usage et de respect environnemental. Ainsi, notre parti architectural utilise les méthodes de conception, les moyens, les matériaux et matériels d’aujourd’hui pour le nouveau bâtiment tout en rénovant avec respect les bâtiments existants.

Notre projet propose l’Aménagement d’un parvis unifiant les espaces extérieurs devant l’entrée du lycée (voie publique, parvis hors enceinte, parvis dans l’enceinte du lycée), afin de l’élever la hauteur d’espace public structurant.

En se greffant sur les bâtiments adjacents, le volume de l’extension reprend les hauteurs des bâtiments existants (R+1), recouvert d’une toiture à faible pente. Il respecte les prospects définis au plan local d’urbanisme, préserve les apports de lumière nécessaires au bon éclairage des locaux.

Côté entrée, face au parvis, le nouveau bâtiment présente un plan de façade unifié par un filtre général reliant les bâtiments latéraux au-dessus de l’entrée principale. La rive de la toiture assure un couronnement discret à l’ensemble.

Côté cour, l’ouvrage se présente plutôt sous la forme d’un pont, entre les bâtiments existants avec un volume du premier étage continu posé sur pilotis et avançant en porte-à-faux, au-dessous duquel se développent plus librement en retrait les façades du rez-de-chaussée. Ce retrait est mis à profit pour abriter le préau. De la même manière que pour la façade sur le parvis, la rive de la toiture couronne discrètement la façade sur cour à l’aplomb du réseau de brise soleil constitué d’une fine maille métallique.